La psychologie holosystémique est un autre pilier de la santé vivante. Elle décrit une nature et un mode de fonctionnement du psychisme qui prend en compte le système nerveux comme support indispensable, sans considérer celui-ci comme la source des phénomènes. Cette source immatérielle, dont la manifestation est mise en forme et limitée par le système nerveux, peux être comprise par la notion d’information de forme (morphogénétique), de type holographique, telle que l’a décrite David Bohm.
La psychologie humaine est probablement le domaine le plus complexe de la science. C’est du moins celui qui entre le plus difficilement dans un modèle explicatif. L’une des raisons à cela est la diversité des démarches d’étude et le manque de relation entre elles. Il y a en effet quatre approches principales de la psychologie humaine, issues de quatre courants historiques.
Les quatre voies d’approche du psychisme
- La psychologie empirique rationnelle privilégie l’expérience et l’observation extérieures. C’est une approche mécanique et matérialiste centrée sur le comportement, considéré comme un mécanisme linéaire reproductible. La statistique du nombre sert à arrondir les angles des modèles établis. La spécificité individuelle n’est pas reconnue. Le courant majeur du XXe siècle : le behaviorisme, est aujourd’hui largement contesté.
- L’approche biologique et médicale : neurosciences et psychiatrie, est fondé sur la connaissance de la matière par l’expérience biologique et clinique. C’est une approche matérialiste centrée sur la structure du cerveau et ses aspects physico-chimiques mesurables. Ses avancées sont spectaculaires, grâce à une technologie performante, mais elle a surtout contribué à définir et classer les maladies mentales, et à trouver des solutions médicamenteuses aux problèmes du psychisme. Elle décrit ce qui se passe au niveau du cerveau, mais elle est incapable de définir ce qu’est réellement le psychisme.
- Les sciences cognitives utilisent essentiellement la modélisation mathématique à partir des données des autres branches de la psychologie scientifique. Elles se sont développées dans la continuité de la cybernétique et intègrent diverses disciplines, notamment la linguistique, les neurosciences, l’intelligence artificielle, ainsi que la psychologie cognitive qui s’est intéressée au mécanisme de l’acquisition de la connaissance. Son but est de modéliser les phénomènes de la cognition : la perception, l’intelligence, le langage, le calcul, le raisonnement, la conscience… afin de mieux comprendre leurs mécanismes. Il y a actuellement plusieurs courants qui débattent de leurs représentations différentes du mode de fonctionnement du psychisme.
- L’approche introspective : la psychanalyse et les psychothérapies sont fondées sur l’auto-observation personnelle, par introspection. C’est une approche platonicienne : l’esprit y est considéré avant la matière. Elle est née avec les apports essentiels de SIGMUND FREUD et son outil privilégié : la psychanalyse. Elle est à l’origine de la mise en valeur de l’inconscient et de ses manifestations (rêves, comportements compulsifs…) et de l’identification d’un mal-être purement psychologique qui n’est pas considéré comme une maladie : la névrose. Les successeurs de FREUD ont beaucoup enrichi cette approche, qui a conduit au développement des psychothérapies. Ses applications sont essentiellement thérapeutiques et cette démarche reste en dehors du cadre scientifique qui ne reconnaît pas la valeur de l’introspection.